Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

412 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

Sa femme était morte le 23 février 1818 et, dans son acte de décès, signé du curé et des autorités d'Orly, l’ancienne actrice est désignée sous le titre dé Pensionnaire de Sa Majesté. Car Chévetel est devenu un personnage : il n’administre pas sa commune, il y règne; c'est lui qui consigne sur les registres les délibérations du Conseil qu'il préside ; cette même main qui, jadis, de la Cour des Princes exilés, adressait à Danton des listes de proscription, note, à chaque anniversaire, l’empressement des paysans à témoigner leur amour pour « l’Auguste famille que le Ciel dans sa bonté a rendue à la France ». Lors des fêtes du baptôme du duc de Bordeaux, sa rédaction devient lyrique.

Le Conseil municipal de la commune d'Orly, rassemblé à la mairie le 15 avril 1821, considérant que la commune a toujours saisi avec empressement les occasions de témoigner son respect et son entier dévouement à l'auguste famille des Bourbons et que ce serait faire injure au sentiment de tous les habitants de douter un instant de la part sincère que chacun d'eux prendra au jour fixé pour le baptême du petit-fils de saint Louis, arrête :

1° Que le maire et l’adjoint, le Conseil municipal, le bureau de bienfaisance, la garde nationale en tenue et sous les armes, seront avertis de se rassembler à dix heures du matin, le 1* mai, pour se rendre en corps au temple, afin d'y rendre grâce au souverain Etre de toutes choses de la faveur qu'il a accordée à la France en perpétuant l'auguste race de ses rois prête à