Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

— 105 j'aurai bien de la peine à confier à un autre et ma pensée et le soin de l'élaborer et de la mettre en œuvre. Enfin vous verrez lorsque le rapport et mes jalons seront sous vos yeux.

Quant à ce que vous me dites, mon cher Monsieur, sur l’abrogation du droit de tester en ligne directe, je pense entièrement comme vous qu’elle est nécessaire, et je suis très-reconnaissant que vous ayez préparé à cet égard quelque chose à mon intention. Vous savez sans doute que Merlin nous proposa l’autre jour un trèsbon projet de loi pour abolir les inégalités de partage résultantes de la loi des successions et que je demandai alors que l’on s’occupât de faire disparaître celles résultantes de la volonté (substitutions, fidéi-commis, majorats, etc.). Je voudrais apercevoir plus nettement que je ne fais dans laquelle de ces deux catégories se range votre travail, ou s’il prend une place à part. Je vais tâcher de vous faire passer le rapport de Merlin, à cet effet, et samedi, je vous communiquerai mon travail sur les substitutions. Mais je vous supplie d’aller en avant et de me continuer dans les futurs contingents cette aimable surveillance.