Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

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avons lues et, tout en ratifiant cette appréciation pour le fond, nous pouvons ajouter que c’étaient des modèles de convenance dans la forme. Nous avons, en outre, la conviction que Reybaz put tracer en toute franchise les mots suivants, extraits d’une lettre qu'il écrivit à M. de Landolt à Zurich, en 1781: « Quant à moi, pacifique par état et par caractère, indépendant par ma fortune, n’ayant rien à craindre ni à espérer de personne. je n’ai de parti que celui de tout honnête homme, la justice et la vérité. »

Cependant Genève était à la veille d’une grave secousse. Depuis 1770, grâce à certaines concessions malheureusement compensées par des actes de rigueur, on vivait dans un état de paix relative. Quelques faveurs avaient été accordées aux natifs, mais tous leurs chefs étaient exilés et, détail piquant — car il prouve à quel

sentans, le 10 novembre 1779. Genève, 1779, 52 p. 80.