Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

199

En parlant du discours sur le célibat des prêtres, M. Lucas-Montigny dit que ce travail doit compter sinon parmi les plus grands morceaux d’éloquence de Mirabeau, « du moins, au nombre de ceux que recommandent la logique, lenchaînement, l'art de la discussion. » Par la collation de notre texte sur celui qu'a donné M. Lucas-Montigny {Mémoires de Mirabeau, t. VITE, p. 484), il sera facile d'apprécier ce qui peut revenir à Reybaz de cet éloge, même sans tenir compte des corrections que l'auteur a certainement dû faire en transcrivant son brouillon. *

M. Lucas-Montigny dit encore que si Mirabeau garda ce discours en portefeuille, ce fut

1 Pour expliquer l'importance que nous attachons à ce mot de « brouillon, » il nous paraît bon de noter que Reybaz, homme de très-grand ordre, cotait avec soin ses moindres papiers et que ce mot se trouvait écrit sur le rouleau de feuillets détachés concernant le célibat des prêtres et le droit de tester, tandis que sur le cahier relatif aux rentes viagères, il y avait « discours. »