Un faux Louis XVII : le baron de Richemont en Alsace 1848-1851
SES ES
1848, quatre portraits sous les yeux d’Elisabeth; parmi ces portraits se trouvaient celui du duc de Bordeaux et celui du baron de Richemont, qui prétend être Zouis Charles de France, où Louis XVII sauvé du Temple. Elle examina l’un après l’autre, prit celui du baron de Richemont et dit : « C’est celui qui a le plus de ressemblance avec l’Aomme que j'ai vu; mais son regard est plus vif; il a plus de barbe et n’a point d’épaulettes; il est aussi plus vieux. »
Vers la fin du mois de juillet 1848 nous nous transportämes à Niederbronn pour examiner l’état extraordinaire d’Elisabeth Eppinger. Nous la vimes trois fois, mais nous nous abstinmes de lui parler de cet évènement temporel, nous bornant à lui adresser des questions sur ses extases et à recueillir ce qu’elle se disait chargée de communiquer. Le 31 mai 1849 nous fimes un second voyage à Niederbronn et cette fois nous parlâmes formellement à Elisabeth de Pomme prédestiné. Nous lui demandâmes si elle était bien sûre d’avoir entendu les paroles concernant le fils de Louis xv1 et rappelées à nous par le curé dans différents bulletins; si elle maintenait tout ce qu’elle avait entendu et dit à ce sujet; et si depuis de nouvelles communications lui ont été faites, etc.
Elisabeth nous assura de la manière la plus positive et la plus énergique, qu’elle maintenait tout ce qu’elle avait entendu, qu’elle était convaincue de la vérité de la chose; qu’on devait continuer à prier pour la conversion de l’homme; qu’il ferait de grandes choses ; qu’il serait l’ami du peuple, le protecteur de la religion etc.
Depuis cette époque Elisabeth parla très rarement de l’Aomme. D'ailleurs elle était absorbée par la vie active et par l'établissement d’une communauté religieuse, sous la direction de M. Reichhar, curé.
Le 2 janvier 1850 nous reçûmes une lettre de M. Æouzelot *) de Paris, qui avait fait le voyage de Nicderbronn, pour consulter sœur Alphonse Marie (Elisabeth Eppinger) sur plusieurs affaires personnelles. Il profita en même temps de cette occasion, pour s'informer de la réalité des révélations faites à cette pieuse fille. M. Houzelot nous raconta dans sa lettre tout ce doni il avait été témoin et le lendemain il vint nous raconter de vive voix d’autres détails très-intéres-
sants qui ne lui permettaient plus de douter de la vérité des faveurs
surnaturelles occordées à la religieuse.
1) J'ignore la carrière de ce Houzelot qui a dupé M. Lienhart, lequel 2 influencé sœur Alphonse et qui ensemble ont induit en erreur l'évêque Ræss.