Un mémoire inédit de Francis d'Ivernois sur la situation politique à Genève audébut de 1791 ....
EÈ—
mes à peu près nuls à qui des égards qu'on doit peutêtre à la fortune auront obtenu une séance de dix ans dont ils ne demanderont pas la confirmation.
Et si l’on alléguait enfin que cette introduction annuelle de 3 ou 4 personnes de plus dans le corps inspecteur, en faisant participer au gouvernement un plus grand nombre d'individus, empêcherait de faire un choix convenable ? — Cette objection, qui n’est plus fondée depuis l'accroissement des richesses et le perfectionnement de l'éducation. pourrait d'ailleurs se résoudre en en revenant au régime de 1738 et en stipulant que dans dix ans on ne remplirait chaque année que la moitié des places vacantes jusqu'à ce que lenombre du Grand Conseil fut réduit à 200 membres.
Plus on médite sur cette combinaison, et plus on trouve qu’elle abonde en heureux effets. Ces membres amovibles fournissent un tribunal tout formé pour juger les représentations, et présentent un nombre considérable de jurés pour prononcer dans tous les jugements où il s'agit de délits politiques, de sédition et de tous autres où le Petit Conseil peut être envisagé comme juge et parti.
Enfin cette institution suppléerait à celle des adjoints, institution vicieuse à tous égards parce que l'invention en est dûe au régime de 1782 et qu'elle lui sera toujours associée dans l’opinion, parce que ces prétendus surveillants sont choisis au hasard et non par les suffrages de ceux dont ils doivent surveiller les intérêts, parce qu'on exige d'eux une condition qui tiendrait à introduire la mesure des propriétés pour celle du patriotisme, système absurde à Genève, quelque convenance qu'il puisse avoir partout ailleurs, parce que ces prétendus surveillants ont