Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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« à souffert dans quelques-unes de ses parties. Il est « comme les eaux d’un grand lac : il peut éprouver « des tempêtes, mais il tend toujours à l'harmonie. « Non seulement il n'y avait pas ansrchie, mais il Y €avait tout le contraire, un gouvernement trop « ferme, trop tendu, despotique si l’on veut, mais € jamais faiblesse ni dissolution. Lorsque le Comité « de Salut Public eùt pris les rênes de l’autorité, « l’obéissance aux décrets fut prompte, exacte et « soumise. Aucune puissance n’a été mieux servie, avec plus de zèle et plus sûrement. » (1)

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— LA MONTAGNE —

« Les écrivains qui ne considéreraient la Mon« tagne que sous le point de vue de son énergie physique, n’en donneraient qu’une idée incomplète, ne « la feraient voir que sous un rapport à la vérité « puissant, mais matériel. La Montagne n’était pas « moins grande dans son intelligence que dans sa « force virtuelle. Plusieurs de ses membres étaient « des penseurs profonds. Romme avait toute la phi« losophie de Condorcet, avec un caractère bien au« trement prononcé. Bonnier n’a pas été assez connu et avait plus de puissance dans les raisonnements que toute la Gironde réunie. Guyton-Morveau était un patriote ferme, sans faiblesse, et qui avait des idées sur la République, saines, étendues, lumi-

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(1) Baudot, — Notes historiques, p. 167.