Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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Danton, était certes assez de la Montagne. Tous les hommes à grands talents particuliers en faisaient partie, tels que David, Fourcroy, Carnot el autres. Je ne dirai rien de Chénier, il était républicain zélé mais très circonspect, il ne se prononçait pas d’une manière tranchante; je laisse au lecteur le choix de sa place. Je sais que Fourcroy a renié depuis, mais je cile le fait du temps ; il a même été président des Jacobins.

« On peut faire des procès aux auteurs qui parlent de la Montagne, vouloir en détruire le nom, tout cela est inutile ; autant vaudrait nier l’existence des Alpes et des Pyrénées. Le Vésuve lance des pierres, de la lave, des flammes, mais il est toujours le Vésuve, c’est-à-dire la Montagne la plus singulièrement remarquable du globe. » (1)

— BONAPARTE —

« On dit que c’est une lâcheté d’insulter aux mânes de cet homme extraordinaire, en faisant connaître les actes blâmables, cruels ou atroces, qu’on peut lui reprocher. Singulier argument que celui de la mort, qui ne laisse plus de part qu’à des éloges le plus souvent mensongers. Avec cette doctrine, Tibère, Caligula, Néron, seraient fort à leur aise dans le tombeau. S'il y a quelque garantie dans l'avenir, c’est dans la leçon du passé. Bonaparte

(1) Baudot, — Notes historiques, p. 155.