Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes
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à SLOVÈNES ET ITALIENS 143
nales perdraient beaucoup de leur animosité s'il était possible d'éliminer cet élément extrême. Dans le cas qui nous occupe, il est exact de dire que les rapports entre Italiens et Yougo-Slaves deviendraïient tout de suite plus naturels sans l'élément renégat, dont l'intérêt est de rendre impossible tout accord national.
I] existe dans certaines villes du Littoral Illyrien une colonie allemande peu nombreuse. Malheureusement, on ne peut nier que les Italiens ne se soient rendus coupables, quand ils se sont alliés aux Allemands, quand il les ont soutenus aux époques d'élections politiques et administratives. Ils ont eux-mêmes introduit l'ennemi dans la place. C'était aveuglement de la part des Italiens du pays côtier que de favoriser le pangermanisme dans les régions de l’Adriatique; il est intéressant de remarquer qu'à l'heure actuelle l'Italie elle-même proclame avec enthousiasme, el à l'aide des arguments les mieux fondés, les dangers du pangermanisme pour l'Tialie:
Une réconciliation avec un adversaire qui a appelé l’ennemi commun dans le pays, était sans doute très problématique. L'action des Italiens n'avait été inspirée que par leur désir d'affaiblir les Yougo-Slaves. Une sage politique eut été diamétralement opposée. Les Italiens devaient éliminer les Allemands, puis s'efforcer d'arriver à une entente avec la population indigène, à côté de laquelle ils sont obligés de vivre. De la part des Italiens, le premier acheminement vers une telle entente eut été dont une attitude nettement anti-allemande.
Quant aux Yougo-Slaves, ils sont contraints de déclarer queux-mêmes sont en majorilé dans ces {erre irredente. Néanmoins, dans un esprit de libéralisme et de justice, ils reconnaissent les droits nationaux des Italiens.
Jamais les Vougo-Slaves n’ont songé à imposer le privi-
lège de la majorité à qui il appartient de sanctionner les institutions démocratiques contemporaines; ils se sont mon-
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