Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes
PRÉFACE : IT
tait pas, il faudrait l'inventer »; les hommes d'Etat et les écrivains voyaient généralement dans l'AutricheHongrie la forme de groupement la meilleure pour unir cette mosaïque extraordinaire de peuples que les migrations de l'histoire ont déposés, comane les alluvions d’un fleuve, dans la plaine danubienne et dans les vallées des Alpes, des monts de Bohême et des Carpathes: Depuis la guerre, la maxime inverse a cours et la destruction de l'Autriche paraît aujourd'hui à ces mêmes auteurs aussi nécessaire que naguère son maintien. a Cette volte-face est explicable, si l'on veut bien se reporter aux raisons profondes qui motivaient les préférences françaises d'antan. Les homines d'Etat et les publicistes français pensaient qu'un démembrement de l’Autriche-Hongrie ne s'opérerait qu'au prit d'une guerre européenne; les résultats de cette aventure pouvaient être de fortifier et d'agrandir l'Allemagne, de lui soumettre des populations qui, même de langue allemande, étaient profondément différentes des Prussiens par la culture, la civilisation et le goût. C'était, d'autre part, se lancer dans l'inconnu, et quel inconnu! sans doute accroître le territoire des voisins puissants de l'Autriche et par suite travailler au déséquilibre de l’'Europe. L'équilibre de l'Europe paraissait non sans raison exiger le maintien d'un Etat millénaire, et l’on espérait que ses souverains comprendraient leurs véritables intérêts: ceux-ci ne pouvaient être servis que par une politique intérieure tolérante et paternelle pour toutes les nationalités, par une politique extérieure pacifique el adonnée au seul développement économique. Comment, en effet, ne pas voir qu'une Autriche-Hongrie belli-
1
TRE Te PRESENT EME PR NE PORN RERORTT