Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes
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LES GRANDES VISÉES D'UN PETID PEUPLE 195 n peuple bien organisé, discipliné et en même : tet versatile. Les Sloyènes à pporteraient beaucommunauté yOUSO-
ler comme u temps séduisan coup de qualités appréciables à la future slave; ils y constitueraient un solide élément de travail, d'organisation et de préoccupations économiques:
C’est seulement dans le cas où il englobera les Slovènes que le nouvel Etat yougo-slave pourra complètement entrer dans la sphère de civilisation occidentale et se dépouiller sraduellement de ses derniers vestiges d’habitudes orientales et de traditions byzantines. Un Etat dont la frontière pas: sera par le Trigla (Terglou) .-....... RO le ee Ps Ne ...... est bien à sa place dans le monde civilisé occidental.
La mentalité slovène, comme celle des Serbes, présente Jes caractères particuliers aux nations sans traditions, el seulement ce qui est précisément nécessaire pour former sa société, la force inépuisable, Finstinet primitif, l’aversion pour les minutieuses différences qu'acceptent les nations plus
. vieilles. Ils sont ennemis de tout ce qui est formalité, cérémonie et par suite de tout mensonge et de tout sacrifice
social.
Toutefois, les Slovènes, ces fils d'une jeune nation, d’une nation encore à peine éveillée, sont-ils vraiment si différents de leurs voisins, des fils de nations fières de leur antique civilisation? Une comparaison va nous fournir une preuve formelle des progrès dont ils sont redevables à l'éducation: Un avocat, un écolier, un ingénieur slovène, dont les parents élaient de simples paysans, ne diffère en aucune manière d’un Allemand ou, d’un Italien d'éducation classique. Bien que sorti des classes prolétaires, un Sloyène apprend aisément À se conduire dans le monde pourvu que l’occasion lui soit offerte de le faire; il prend aux questions intellectuelles un plus grand intérêt que ne le fait un Allemand ou un Italien du même niveau social.
En fait, le goût de la vie intellectuelle est beaucoup plus inné chez le peuple yougo-slave que dans lés masses allemandes ou italiennes. La civilisation moderne est démocra-