Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes
LES GRANDES VISÉES D'UN PETIT PEUPLE 197
et germanisateur et, par là même, elles infuseront à l’impérialisme allemand une nouvelle vitalité; ou bien elles complèteront la tâche commencée, en mettant les Slovènes à même d'achever librement el sans entrayes leur développement politique en union avec le resle de leurs frères yougoslaves. Aueune nation, les Tchèques exceptés, n’a combattu la sermanisation de manière aussi désespérée et aussi tenace que Pont fait les Sloyènes pour défendre leur propre vie. Avee une froide résolution, un peuple d'un million et demi d'individus à tenu tête au puissant colosse qui, pour se frayer son propre chemin vers la mer plus méridionale, et tout infatué qu'il était de la folle et aveugle arrogance des Junkers réactionnaires, rêvait de mettre fin à l'existence de cette jeune et démocratique nation, aspirant. à-un légitime développement.
Aucune génération peul-être n'a jamais attendu-quelque chose avec plus d'anxiété, ni aussi avec un lel incommensurable optimisme que l'anxiété et l'optimisme avec lesquels la génération contemporaine attend le grand changement qui résultera de la guerre. Devant nos yeux se lève la terre nouvelle d'une Europe régénérée, meilleure, d'ume fédération démocratique d'Etats, d'une vie caractérisée par une plus orande activité sociale. Une jeune nation dont tôfite l’âme, dont l'existence fout entière ont été une protestation vivante contre le germanisme, pourrait-elle être exclue de cette Europe de l'avenir, meilleure et régénérée?
L'Europe de demain se doit à elle-même de laisser suivre librement sa route, de laisser se développer librement une nation qui a loyalement mérilé le droit de se gouverner elle-même par la vaillante défense qu'elle a opposée au germanisme dans la pauvreté, dans l’humiliation et dans une lutte sans répit contre l'esclavage social que lui imposaïent ses puissants antagonistes,
À une heure aussi grave, à une heure telle qu'il ne s’en présente qu'une fois dans la vie d’un peuple, une petite