Variétés révolutionnaires

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on leur avait contesté jusqu'au talent oratoire. M. Taine dans son triste et si médiocre pamphlet ne les traitait-il pas naguère de « cuistres à l'ivresse malsaine et grotesque » ? L'auteur des Orateurs de la Constituante nous les fait voir tels qu'ils furent ; il place leurs œuvres sous nos yeux et nous montre ce que valurent, même au point de vue purement oratoire et littéraire, non seulement les hommes de génie comme Mirabeau, mais ceux de second plan, comme Barnave, qui, à une époque moins fertile, auraient figuré dignement au premier. Aux critiques royalistes d’aujoud'hui qui accusent M. Aulard de parti pris, nous recommanderons son étude sur Cazalès : ce n’est pas chez nous qu'on cherche, en rabaissant ses adversaires, à diminuer le patrimoine national.