Variétés révolutionnaires

UN HISTORIEN ALLEMAND 139

sous-titre est trop vaste et risque de ne pas tenir. tout ce qu'il promet. M. Schmidt commence par faire la description du Paris de 1789 et des principaux théâtres des grandes émotions populaires. Voici la terrasse des Feuillants (où l'abbé Maury interpellait le duc d’Aiguillon en si vilains termes), le jardin des Tuileries et le Palais-Royal ; voilà la salle du Manège, où siégèrent successivement la Constituante, la Législative, la Convention et le conseil des Cinq-Cents. La rue de Rivoli occupe l'emplacement de cette salle fameuse dans laquelle se débattirent les destinées de l'Europe et du monde. Le professeur de l'Université d'Iéna s'étend avec complaisance sur l’état de la capitale, où la voirie, paraît-il, était assez négligée; certaines rues n'étaient pas pavées et on laissait s'amonceler les ordures au coin des bornes. Le reproche est grave ; il pèsera loudement sur la mémoire de l'édilité révolutionnaire. Mais la municipalité avait assez de peine à nourrir les Parisiens en ces temps tragiques, sans se préoccuper outre mesure du balayage. Nous retrouvons dans les rapports de Dutard la préoccupation habituelle des hommes de police; ils veulent cacher au gouvernement l’état réel des esprits et ne craignent guère de calomnier les citoyens coupables de ne pas aller chercher le mot d'ordre dans les bureaux de l'esprit public. Après les événements de 1871, on accusait l'élément étranger d’avoir fait à lui seul la Commune, d’ac-