Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

A

A

AR

=

æ

A

n

A

A

A

A

A

A

A

A

a

A

a

à

A

AR

à

&

A

NECKER, MIRABEAU, SÉNAC DE MEILHAN 307

mener, paree que pour y parvenir il ne fallait que me présenter toujours des idées infiniment meilleures et plus solides queles miennes ; alors j'étaisdocilecomme un agneau ; la raison de ceci siégeait dans l'extrême désir que j'ai toujours eu que le bien de l'Empire se fit; j'ai eu le bonheur de rencontrer les bons et vrais principes, ce qui fait que j'ai eu de grands suecès ; j'ai eu des malheurs qui s’en sont ensuivis, des fautes auxquelles je n’ai eu aucune part et peut-être parce qu'on n'avait pas exécuté avec exactitude ce que j’avais prescrit. Malgré une flexibilité naturelle j'ai su être opiniâtre ou ferme, comme on voudra, quand il m a paru que cela a été nécessaire, je n'ai jamaisgèné l’avis de personne, mais j'ai eu dans l'occasion mon avis à moi, je n'aime pas la dispute, parce que j'ai toujours vu rester un chacun de son avis, d’ailleurs je ne saurai parler fort haut. Je n'ai jamais eu de la rancune, la Providence m'ayant placé de telle manière qu'il n'y avait pas de quoi en avoir contre les individus et que je ne trouvais pas la partie égale, le tout pesé avec justice. J’aime en général la justice, mais je suis de l'opinion que stricte justice n'est pas justice et qu'il n’y a que l’équité qui soit supnortable à la faiblesse de l’homme. Mais dans tous les cas j'ai préféré l'humanité et l’indulgence pour la nature humaine aux règles d’une sévérité qui na parue souvent mal entendue ; à ceci j'ai été menée par mon propre cœur que je crois doux et bon. Quand les vieillards me préchaient la sévérité, je leur avouais, en fondant en larmes, ma faiblesse, et j'en ai vu qui se rangeait de