Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

316 CATHERINE II ET LA RÉVOLUTION

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savez pas la langue du pays et qu'il est presque impossible de l’apprendre dans un certain âge. De tout ceci, il m'a paru que vous étiez presque convenu vous-même; j'ai ajouté que s’il se présentait des occasions de vous employer, je vous le proposerais : à cela vous m'avez répondu que vous laissiez cette proposition sans réponse n’en sachant pas le motif; eh bien, mais quand il y en aurait ? Resterait à s’en ouvrir, n'y en ayant pas jusqu'ici, la chose reste impossible. Pour ce que d'autres que moi vous ont dit, à ceci je ne saurais répondre parce que je ne les connais pas ; au reste mon train de vie est tel que quoique j'aime à faire de temps en temps une heure de conversation, les choses du monde que j'évite le plu$ sont ce qu'on appelle à la cour assiduités ; à aucune nation je ne saurais faire un crime de sa prévention contre les étrangers ; cette jalousie tient à l'émulation, et celle-ci fait faire bien des choses, malgré celle qu’on ne peut pas le nier, qui existe ici, cependant jecrois qu’il y a peu de pays où les étrangers aient plus de facilité d'être admis qu’en Russie, et ceux d’entre eux qui réussissent chez nous peuvent se vanter qu'ils ne seront nulle part récusés. A la seconde conversation que j'ai eue avec vous à Tsarko-Sélo, vous m’avezdif, si je m'en souviensbien, que vous n’auriez aimé dans votre patrie une place que pour 6 mois, et qu'une vie douce et retirée aurait été le comble de vos désirs, nous sommes convenus à la fin de cet entretien que vous vous occuperiez du plan de l’histoire et des questions qui y seront