Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

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NECKER, MIRABEAU, SÉNAC DE MEILHAN 317

relatives; vous m'avez envoyé ces jours passés ce plan et ces questions accompagnés d’une lettre. V ous trouverez ci-joint mes réponses, mes réflexions, et ces feuilles-ci répondent à votre lettre. Dans celleei je vois à regret ce que vous me dites des inquiétudes que vous avez depuis six semaines, et mème du chagrin que vous éprouvez dans la supposition qu'on vous ait desservi, et que vous cussiez comme vous le dites, démérité ; ni l'une ni l'autre de ses suppositions n'est fondée, je puis vous en assurer. Lorsque vous me ferez part de votre travail futur, vous trouverez en moi la même franchise que je vous témoigne à l'occasion des pièces queje vous renvoie. Au sujet de votre séjour en Russie j’espère que vous êtes peruadé que je ne vous gènerai aucunement; il est juste et nécessaire que pour conserver la disposition d'esprit nécessaire pour écrire et surtout l’histoire, comme vousle dites, vous choisissiez de vivre dans un pays où plutôt dans un ciel propre à entretenir les dispositions convenables à un tel travail. J’approuve votre idée de rester ici jusqu’à la fin de l'été; vous avez tout le temps pour amasser des matériaux. Pour votre fils cadet, si vous le laissez ici, facilement il pourra être placé dans le département des Affaires Étrangères; j'en parlerai au vice-chancelier et j'en ai déjà parlé au comte Bezborodko. Je vois que votre dessein est de vous rendre en Suisse après avoir fait une tournée à Paris pour un devoir bien essentiel. Si dans 6 mois je reçois votre travail, je dirai que vous écrivez avec une facilité