Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

LE PREMIER CONTACT 5

Cocherel, hardi jusqu'à la maladresse ; Gérard et Larchevesque-Thibaud, très influents dans l’île. La Martinique possédait de Curt, très compétent dans l'administration maritime; et l'ile de France, P. Monneron, sincèrement attaché aux principes de 1789.

Beaucoup de députés métropolitains étaient euxmêmes colons ou « dignes de l'être », selon le mot de Gouy d’Arsy. C'étaient d’abord les commerçants, dont beaucoup furent de brillants orateurs d'affaires : Begouen du Havre, Lecouteulx de Canteleu de Rouen, Blin de Nantes, Nairac de Bordeaux, Roussillon de Toulouse, Goudard de Lyon, de Boislandry de Versailles, Dupré de Carcassonne, Hernoux de Saint-Jean-de-Losne, de Lattre du Ponthieu. C'étaient ensuite les marins ou les anciens fonctionnaires coloniaux, et notamment Malouet, qui était propriétaire à Saint-Domingue et qui avait administré pendant deux ans (17761778) la Guyane comme Turgot le’ Limousin: orateur froid et obstiné, à qui son loyalisme monarchique ôta toute influence, même là où il était le plus compétent, mais qui eut le mérite négatif de ne jamais ménager ses conseils ?.

que Hugo eût franchi les barrières élevées entre l'Assemblée et les colonies? Quel autre füt parvenu à introduire les farines américaines dans les Antilles?... » (II, 2).

2. C’est le Toman de la galerie des Etats généraux. « Toman a voulu faire plusieurs personnages et paraître tour à tour bon citoyen et esprit conciliateur, l'oracle de son ordre et l'organe du ministre, etc. Ce rôle, fort au-dessus de ses forces, a bientôt été connu, et Toman a trouvé l'Assemblée nationale sans estime, ‘et le ministre sans confiance. La première l’a soupconné vendu, et l’autre n'être pas bon à acheter » (1, 162).