Colonies pendant la Révolution : la constituante et la réforme coloniale

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3% ÉTAT DE LA QUESTION EN 1789

pas outillée pour faire concurrence à notre industrie. Mais qu'était-ce que ces 2 millions d'exportation? Peut-on mème espérer les voir augmenter ? Les Américains trouvent tant d'avantages commeTciaux en Angleterre, qu'à défaut des sympathies de race qui se réveilleront, ils seront toujours portés à y faire leurs commandes. Ces avantages, d'ailleurs, qu'on leur accorde dans la métropole, ne sont rien en comparaison de ceux dont ils vont jouir dans nos colonies, à la grande joie des colons. « Ils ont surabondamment des denrées semblables à celles dont il importe de conserver le débouché dans nos possessions au-delà des mers..; la nature leur a prodigué les bois, les mâtures, les goudrons, toutes les productions utiles à la navigation, que nous devons tirer des contrées éloignées et par des voies intermédiaires; leur agriculture est moins grevée d'impôts que la nôtre, en mème temps que leur constitution est plus favorable au commerce... Comment nous défendre contre tant de supériorités*? » Grâce à l'arrêt du 30 août, les Américains vont avoir toutes facilités pour inonder nos iles de leurs poissons secs et de leurs farines; grâce au traité de 1786

avait fait un traité pour la fourniture entière avec le sieur Morris, américain ; ce traité était vivement attaqué tant en France qu'aux Etats-Unis; — cf. Arch. colon., Mém. génér., XXII, n°° 46 et 51.

4. V. une lettre de Talleyrand à lord Landsdowne, du 1° février 1195, où cette idée est développée avec une sagacité remarquable (ap. Pallain, la Mission de Talleyrand à Londres en 1792,

. 449-444).

2. Le Mesle, négociant de Bordeaux, Réplique à l'Auteur du Pour et du Contre (Dubuc), broch. de 84 p., avec deux tableaux. Londres, juillet 1185 (Arch. colon., Mém. génér., XX, n° 36).