Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

124 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET

LXIII.—Th.Lindetet Buschey des Noës,aux officiers municipaux de Bernay. Paris, le I avril 1790.

Messieurs, nous avons l’honneur de vous offrir la carte du département de l'Eure, revêtue de tous les caractères d'authenticité. Nous désirons que la ville dont vous êtes les représentants veuille bien recevoir cette faible marque de notre dévouement et de notre profond respect. Nous espérons que vous jugerez que les grandes divisions ont été faites sans partialité, et vous pensez assez généereusement pour approuver que l'intérêt général l'ait emporté sur les considérations particulières. Les connaissances locales, et peut être un jour la cessation de quelques motifs, qui ont déterminé la division des cantons pourront exiger une nouvelle distribution, dont les assemblées de districts et de département seront juges. Quant à la division en districts, sur laquelle on a réservé l'avis de la première assemblée du département, nous désirons et nous osons espérer qu'elle n’éprouvera aucune contradiction. .

Veuillez bien attester à nos concitoyens que nous sommes persuadés qu’ils regardent le bonheur de la France comme leur propre bonheur. En travaillant à la chose publique, nous croyons travailler pour leur intérêt particulier, et remplir leurs vues et notre mission : leur approbation et la vôtre est la récompense la plus flatteuse que nous pensons obtenir, et que nous ne croyons jamais avoir achetée à trop haut prix.

Nous avons l’honneur d'être, avec respect, etc. (Arch. Bernay).

LXIV. — À R. Lindet. Le 2 avril 1790.

J'ai mis à votre adresse, mon frère, la carte du département promise à la municipalité. Nous écrivons aujour-