Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (7 MAI 1700) 151

nation des peuples. Déjà la haute noblesse donne dans la dévotion. Que ne doit-on pas attendre des grands exemples des Maury, des Mirabeau cadet, des archevêque d'Aix, des évêques de Nancy, Châlons, etc., etc. ? M. le curé de Saint-Sulpice avait été invité, par la noblesse de la paroisse, à faire une procession, et certain baron dont vous pouvez vous rappeler la dévotion était un des processionnaires : mais, de par le peuple, il y a eu opposition. M. le curé descendant de chaire a été reconduit chez lui, par les nouveaux convertis, au milieu des applaudissements, et par les anciens chrétiens, qui l’ont prié énergiquement de ne rien innover, et qui lui ont dit que, par respect pour son caractère, ils ne l'avaient pas interrompu, mais à la charge qu'il ne récidiverait pas. Les b.….. et les f... ont eu quelque chose de plus pathétique que le sermon du pasteur, qui s’est dégoûté de la . promenade proposée.

P.-S. Les juges seront élus pour six ans, voilà tous les plans d'organisation coulés bas. Nous irons à tâtons, les articles se présenteront d’une manière décousue. (Papiers R. Lindet.)

LXXIX. — À R. Lindet. Le 7 maï 1790.

Mon frère, la partie de la députation du département de l'Eure, qui adopte les sentiments de l’Assemblée nationale, réunie aujourd'hui, a délibéré sur la lenteur des opérations relatives à la formation de vos assemblées. J'ai engagé ces messieurs à nous voir, une fois la semaine, et à faire les avances d’une correspondance avec messieurs les commissaires du roi. Ma motion a été adoptée, j'ai trouvé tous ces messieurs dans les mêmes principes exposés dans la lettre que nous écrivons à messieurs les commissaires du roi. M. Buzot en est le rédacteur : j'ai été