Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (29 MAI 1790) LT

à ce qu'il restât à la porte du chœur. Parmi ceux qui persistaient à soutenir qu'ils ne l’entendaient pas, il en remarqua un, vers la porte de l’église, qui n’était pas de la paroisse. Le curé, accompagné de son clerc, descendit en bas de l'église, et le mit dehors et ferma la porte. Cet excommunié s'est rendu aux délais de son exploit, et attend l'intimé, qui ne comparaîtra pas.

J'écris plus sérieusement à votre municipalité, à laquelle j'envoie le décret de la guerre et de la paix, qui vient d’être rendu.

P.-S. Je désire qu’on défère au prince (de Bouillon) le commandement des gardes nationales du département. Ce titre, qui peut le flatter, est un léger dédommagement des sacrifices qu’il a faits à l'opinion publique et à la fortune de l'État... (Papiers R. Lindet.)

XCII. — Aux officiers municipaux de Bernay. Paris, 29 mai 1790.

[Il leur annonce l'envoi prochain d’nn décret tendant à abréger les formes des élections, et à prescrire un nouveau serment, au moment de la remise du vote (:1).]

On soumettra incessamment à l'approbation de l’Assemblée une instruction relative à l'acquisition des biens nationaux, et l’on exposera, le plus nettement possible, les formalités à observer. Cette instruction avec le décret vous sera nécessaire; je vous enverrat le tout ensemble. La ville de Nîmes, au grand étonnement des citoyens catholiques délibérants, et de M. l’évêque du lieu, député à l’Assemblée nationale, a fait une soumission de 3,000,000 pour l'acquisition des biens ci-devant ecclésiastiques. La ville de Montpellier a remis le fort entre les mains de la garnison. La ville de Marseille, à laquelle on a passé l’ordre semblable de remettre ses

(x) Il s’agit du décret du 28 mai 1790, relatif aux assemblées électorales.