Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (9 JUIN 1700) 177

qui dictent toutes vos délibérations, pour assurer que vous avez toujours eu en vue cette grande maxime de l'intérêt public. Je me plais à vous rendre justice sur l'esprit conciliant que vous avez manifesté dans toutes les occasions épineuses. Ce ne peut être que de la part de citoyens malveillants et injustes que vient le bruit faussement répandu, que vous avez adressé des mémoires à l’Assemblée nationale, tendant à faire casser quelques élections de votre district. J’ignore si vous aviez des raisons de le faire, maïs je sais que vous ne l’avez pas fait. Je saïs que vous êtes trop zélés pour le salut de la patrie pour vouloir retarder le moment où l’on assurera la marche des affaires, trop éclairés pour ne pas juger que dans une assemblée de plus de 600 électeurs, l'intrigue et la cabale seront déjouées nécessairement, et que les citoyens suspects ne peuvent guère espérer que de s’y faire connaître à découvert. Il est difficile, en pareille occasion, que le masque ressemble parfaitement au patriotisme. On à ajourné la question de l'apanage des princes. On s’en est référé à l’économie du roi pour la liste civile : ce constat de générosité est fort politique et a été très accueilli. On doit respecter la majesté du trône : cependant, il y a quelques débats sur les articles à renvoyer à la liste civile, par exemple le ministre de la maison du roi, etc., etc. (Arch. Bernay.)

KCV.— Aux officiers municipaux de Bernay. Le 9 juin 1790.

Messieurs, aujourd’hui l'affaire de la confédération, et [de] décider en quel nombre, et comment on élira les députés des gardes nationales et des régiments qui doivent se rendre à Paris pour le 14 juillet.

M. de La Fayette s'est fait honneur, en demandant luimême que le commandant des gardes nationales d’un

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