Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

A LONDRES. x9

n’a-t-elle pas été tout à fait inutile sous ce rapport. J'ai quelque raison de le penser.

Les membres influents de l’opposition ont cherché à être bien pour moi, et les dispositions de AM. Pitt ne s’'annoncent pas comme devant être aussi fâcheuses qu'on le dit à Paris : il faut pourtant s'attendre à des difficultés, à des obstacles même de plus d'un genre; car ce n’est pas une petite affaire que nous entreprenons : mais, entre autres moyens, si M. de Ségur marche dans le même sens que moi en Prusse, je crois pouvoir vous assurer que nous arriverons à quelque chose.

Il y aura, comme à l'ordinaire, des espérances de parti à l’ouverture du Parlement; mais l'opposition ne paraît pas en mesure d'accroître beaucoup ses forces".

On n’a pas encore reçu de nouvelles de l'Inde; on attend avec grande impatience le bâtiment qui doit les apporter.

Je m'occupe en ce moment à réunir quelques matériaux dont je formerai une longue lettre que vous ne tarderez pas à recevoir. Par le premier courrier, vous aurez les détails de ma conversation avec M. Pitt.

Je vous écrirai très exactement; vous pouvez Y compter. Croyez bien, je vous le répète en finissant, qu'un rapprochement avec l'Angleterre n’est pas une chimère.

J'ai soumis hier à notre chargé d’affaires, dont en

! L'opposition ne complait guère plus de cinquante membres à la Chambre des communes.