Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

CORRESPONDANCE

OBSERVATIONS

Sur la neuvième lettre.

Querques bonnes que fussent les intentions du roi, et quelque sincère que fût son amour pour l’économie, il n’est pas étonnant de le voir inquiet et embarrassé, aprés le renvoi de ces ministres, qui s’étoient opposés avec succès à ce forrent de prodigalité qui avoit ruiné l’Etat; et qui avoient trouvé le seul moyen de remédier à des circonstances qu'il qualifioit et regardoit, si mal-à-propos, comme imprévues, ou comme l’effét du malheur. Il se plaint de ce qu’on emploie comme remèdes, (M Necker étoit alors ministre), des emprunts, des impôts, la banqueroute. Une des conditions de M. Turgot, en entrant au ministère, avoit été, point d'emprunt, point de nouveaux impôts, point de banqueroute. Les successeurs de M. de Malesherbes et de M. Turgot ayant vu que ces ministres révolutionnaires n’avoient pu mettre leurs plans à exécutions , reprirent