Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

DE. LOUIS, XV I, 79

très-modestement l’ancienne routine ; et on vit réparoître , dans tout leur'éclat, la taille, les corvées, les compagnies, les jurandes , les charges, les priviléges de toute espèce, et toutes les autres inventions désastreuses , que le genre fiscal peut imaginer pour appauvrir et énerver les nations.

Il faut cependant faire une exception en faveur de M. Necker, qui hérita des dispositions de ses prédécesseurs ; mais qui ayant trouvé, comme le reste de ses collègues , qu'il étoit impossible de se soutenir sans empruuts où sans impots, parut avoir choisi le premier de ces deux maux ; et fait

ainsi de la trésorerie de l'Etat, urie grande maison de banque.

Il est difficile de connoître précisément le sujet des inquiétudes du roi, lorsqu'il écrivoit cette lettre à M. de Forbonais ; mais il semble qu’il s’étoit aperçn quë si les ministres qu’il venoit de renvoyer étoient trop fermes et trop opiniâtres dans leur volonté dé faire le bien, tout le secret des nouveaux consistoit à miner VEtat, et à opprimer le peuple. Quel qu'ait