Danton

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une institutrice qui voulut lui apprendre l’'alphabet à coup de verges : Danton aima mieux aller barboter dans l’Aube. À huit ans, il passa dans une classe de grammaire latine, mais n°y put perdre ses habitudes d’école buissonnière. Ses parents, le mirent alors au petit séminaire de Troyes, con EE à l’état ecclésiastique : il s’y fit aimer de ses camarades et détester de ses maîtres, à cause de l'indépendance de son caractère. On le surnommait lanti-supérieur, le républicain. Aux vacances, il fit à sa mère l’aveu de ses répugnances pour cette éducation cléricale: «Il y a là, disaitil, des habitudes qui ne me vont pas, et que je ne pourrai jamais comprendre. » , Madame Danton le mit alors dans une pension laïque de Troyes, dont les élèves suivaient les cours du collège de cette ville, tenu par des Oratoriens. Danton y finit ses classes, sans s’habituer à une discipline surannée. Unjour, en rhétorique, le régent donna lordre à un élève d’aller en sixième chercher la férule afin d’en être frappé. Tous ces jeunes gens de seize à dixhuit ans furent indignés. L’un deux raconta depuis