Danton

DANTON 3s

d’un homme de gouvernement. Il faut, dit-il, que l'agitation populaire se calme, maintenant que la royauté n’est plus; il faut que le règne de la justice commence; il faut « que toutes les propriétés territoriales, individuelles et industrielles soient éternellement maintenues. » Déjà 1l présente la République comme le gouvernement le plus propre à concilier l’ordre avec le progrès, les intérêts matériels avec les aspirations désintéressées.

Le 22 septembre, ce cri sort de son cœur : « Surtout, épargnez le sang des Français! » Le 25, les Girondins, aveuglés par leurs préventions, lui reprochent d’aspirer à la dictature. Il répond avec énergie et franchise. Il désavoue hautement Marat, ce malade, ce déclamateur, et se défend d’être exclusivement député de Paris : « Aucun de nous, dit-il, n'appartient à tel ou tel département : il appartient à la France entière. » Et il en vient ainsi à son thème favori : il faut rester unis, supprimer ces rivalités entre Paris et la province, entre la droite et la gauche de l’Assemblée”: « Ce ne sera pas sans frémir, s’écrie-t-il, que les Autrichiens apprendront