Danton

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cette sainte harmonie : alors, je vous le jure, nos ennemis seront morts! »

Là dessus la Convention, enthousiasmée, décrète à l’unanimité que la République française est une et indivisible.

Ce décret accroït la confiance et double l’élan de la nation. La Savoie et Nice sont tombées en notre pouvoir. Lille résiste héroïquement aux bombes autrichiennes. Enfin, le 30 septembre, le général Custine s'empare de Spire. Le cœur de Danton tressaille de joie : déjà il voudrait qu’on déclarät que la patrie n’est plus en danger, tant il a confiance dans la fortune de la France, tant il lui tarde d'organiser un gouvernement régulier.

Ces préoccupations vraiment conservatrices percent encore plus nettement dans un autre discours où il disait : « Attachons-nous à ce principe que les lois, quelles qu’elles soient, devront être exécutées par provision, comme lois absolues, sous peine d’une anarchie perpétuelle et de la dissolution de la République. »

Le 30 novembre, la Convention envoya Danton en Belgique, en qualité de commissaire, avec ses collègues Camus, Delacroix et Gossuin.