Danton

DANTON +7

Dumouriez, au lieu de tourner les victoires de la République au profit des patriotes belges, semblait favoriser de préférence les financiers, les aristocrates. Danton eut à déjouer les intrigues de ce faux républicain et à rassurer ces démocrates, alors nos amis, nos frères.

Il revint à Paris à temps pour prendre part au jugement de Louis XVI. Il vota la mort, sans sursis. Il pensa, avec la majorité de la Convention, que celui dont les avis secrets avaient guidé l'étranger en France méritait la peine capitale. Etait-il juste de mettre à mort un ennemi politique, même traître? On ne se posait pas alors cette question que la Révolution de 1848 devait résoudre heureusement en renversant l’échafaud politique.

En 92, une nation luttait pour sa vie; son chef la trahissait, elle se crut en droit de le tuer. Gardons nos larmes pour les héroïques volontaires qui périrent à Valmy et à Jemmapes!

Ainsi, c’est d’une conscience calme que Dan‘ ton se remit à sa tâche patriotique, à la défense nationale. Il voulait la réunion de la Belgique à la France, réunion demandée par les patriotes