Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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agents parcouraient l’Allemagne, et qu’il annonçait avoir déjà arrhé un certain nombre de chevaux; je fais observer en outre que son marché de 14,000 chevaux ne contenait que 3,000 chevaux de trait; que la totalité de la fourniture devait se faire à l'étranger. C’étaient là des conditions auxquelles les autres fournisseurs n’auraient pas consenti, car nous touchions à éépoque de la prohibition, l’on en parlait publiquement; elle était chaque jour annoncée par les journaux, et, je le répète, personne ne voulait traiter pour des chevaux de cavalerie pris à l’étranger, sans obtenir au moins un tiers de chevaux de trait à prendre à l’intérieur. Il était done avantageux pour l'État d’avoir un fournisseur de plus, un fournisseur prêt à livrer, un fournisseur qu’on payait au même prix que ceux qui esquivaient une partie des risques en prenant plus du tiers de leur fourniture en chevaux français. Maintenant que les faits sont connus, est-ce un tort, je le demande, d’avoir consenti le délai de deux mois avant de passer d’autres marchés? Non, évidemment; car le premier marché, celui du 28 août, n'aurait rien produit sans ce délai qui décida un capitaliste à y prendre part.

Est-ce un tort que d’avoir accordé un nouveau marché au même fournisseur? Non, évidemment ; puisqu'il n’était plus lié par le premier, et qu’on ne lui es pas de meilleurs prix pour une fourniture à tirer en totalité de l'étranger, qu'aux fournisseurs admis le 11 septembre, lesquels pouvaient prendre à l’intérieur plus d’un tiers de leurs chevaux. Il est évident que le premier marché à servi à obtenir les conditions (assez favorables pour les circonstances) auxquelles on à pu traiter postérieurement. C’est ce premier marché qui amena labandon de la condition de garantie par les autres fournisseurs.

Il est regrettable sans doute qu’on n'ait pas pu s'en tenir à ce premier marché, et que l'État ait perdu les bénéfices que ce marché promettait au trésor. Mais, je le demande, alors