Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

eee maux quand ils sont placés sur le pont, et par conséquent trop exposés aux coups de mer. Il est en effet arrivé qu’on s’est vu forcé par le mauvais temps de jeter des chevaux à la mer ; mais c’est un événement de force majeure qui ne saurait nous être imputé ni reproché.

Ilest à remarquer que le fournisseur dont il est question a rempli tous ses engagements, ou à peu près, et que les rapports sont favorables à la qualité de ses livraisons, provenant en totalité du Mecklembourg et du Danemark.

Le sieur Chambaud, au contraire, celui qu’on semblerait vouloir signaler comme ayant été l’objet des procédés complaisants ou d’une faveur particulière de la part du ministère, n’a pu livrer que moitié des 14,00) chevaux qu’il s’était engagé à fournir, et il a vu saisir son cautionnement à titre d’amende pour les chevaux non fournis.

L'honorable M. Mérilhou a comparé, pour les fournitures, le temps du directoire avec celui où l'administration du 1er mars était au pouvoir. Gelte insinuation ne sauraït atteindre ni l'administration de la guerre ni même les fournisseurs qui ont traité avec elle; les fournisseurs du directoire firent des fortunes scandaleuses aux dépens du pays et aux dépens de nos armées; les fournisseurs de la dernière remonte ont payé 652,000 fr. d’amendes qui ont été encaissées par le trésor public. Vous voyez, messieurs, que la comparaison n’est pas plus fondée en fait qu’en raison.

C’est le moment de relever ce qui a été dit au sujet de ces amendes. On ne voudrait pas les déduire du prix général de la fourniture de chevaux. Cependant ces amendes sont le résultat des précautions prises par l'administration pour n’être point trompée par les fournisseurs, pour obtenir des fournitures réelles et dans un temps donné; vous penserez sans doute qu’il est juste d’en tenir compte moralement et intrinsèquement. L'honorable M. Mérilhou se plaint de ce que le rapport de

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