Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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votre commission est trop favorable aux actes du ministère du Le mars : il ne s’explique pas comment ce rapport peut justifier ce que blämait le rapport de la commission de la chambre des députés. A cela nous répondrons que votre commission a pris connaissance des faits, qu’elle les a recueillis au ministère de la guerre, que ces faits sont exacts ainsi que les chiffres qui les mettent dans tout leur jour. Mais la cause de cette différence entre les deux rapports, en ce qui concerne les marchés, est bien facile à comprendre. A l’époque où la chambre des députés s’occupait des crédits extraordinaires, les éléments de la liquidation des marchés n’étaient pas encore parfaitement connus du ministère, qui ignorait les résultats définitifs des livraisons de chevaux

C'est très-récemment que l'administration a élé mise à mème de savoir quels étaient les fournisseurs qui avaient rempli leurs obligations, et de quelle quantité quelques-uns . d’entre eux étaient restés au-dessous Ge leurs engagements. Cette connaissance parfaite de l’ensemble de l'opération devait faire évanouir beaucoup de préventions ficheuses et n’en laisser subsister aucune aujourd’hui; car je ne doute pas que l'opinion de la chambre n’adopte les explications de la commission. Je passe aux observations sur le marché des cuivres. On en conteste encore l'urgence; nous soutenons que celle urgence existait, non pas seulement pour le cas de guerre, mais même pour l’approvisionnement de nos arsenaux, dans le moment où le marché a été passé. En effet, il w’y avait plus de cuivre de Russie en France, et, sans prévoir une guerre immédiale, on pouvait craindre le refroidissement de nos relations avec la puissance étrangère qui fait le plus grand commerce de celte matière ; il y avait donc un avantage à trailer le plus tôt possible, et la modération des prix était un motif de plus de ne pas tarder.

Quant à la quantité stipulée au marché, elle ne répondait