Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

cavaliers, uniquement parce que les transports s’y font par chariots conduits en postillon à deux ou à quatre chevaux légers.

Reniarquez, messieurs, quel cercle vicieux nous avons parcouru : le mauvais état des routes a engendré l’usage des grosses charrettes, ou du moins a produit l’extension de cet usage.

Aujourd'hui que nos routes deviennent bonnes, c’est la charrette qui fait obstacle aux améliorations les plus importantes.

Je ne saurais m'empécher de regretter que la question du roulage n’ait point été saisie par le gouvernement dans tout son ensemble, et qu’il ait en quelque sorte fermé les yeux sur tout ce qui rattache cette questian aux premiers intérêts du pays.

Je pense que plusieurs départements ministériels auraient dû concourir à la rédaction du projet de loi qui nous occupe , car il touche à des intérêts de commerce, d'agriculture et même à des intérêts militaires, ainsi que je crois lavoir prouvé.

Dans le cours de la discussion, l’un de nos honorables collègues a dit que c’étaient les gros chevaux qui manquaient pour la cavalerie et que le défaut de la remonte générale était d’en fournir de trop faibles. Je m’empare de cette observation pour constater de nouveau devant vous que c’est le cheval intermédiaire qui manque en France, et que pour le créer, ou du moins pour le multiplier dans la proportion des besoins de notre cavalerie, ce qu’il faut faire avant tout , c’est de dégrossir nos races de chevaux de trait.

Ïl est-un fait notoire qui se passe sous nos yeux, c’est que pour les attelages de luxe, et même pour les attelages

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