Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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et, plus tard, à celle de 1799, sous les ordres du général Hoche , comme chef d’escadron au 4° régiment de hussards. Dans la campagne de Suisse, sous les ordres de Masséna , il conduisit fréquemment ce régiment à la victoire, et sut le tirer des positions périlleuses où le plaçait parfois l’ardeur de la poursuite.

Nommé colonel le 21 juin 1799 et placé à la tête du 6: régiment de hussards , il rendit à l’armée d'Italie un service signalé, en soutenant la retraite depuis Novi. En 1801, le 6: de hussards formait l'avant-garde du général Lecourbe ; la belle conduite de son chef à la bataille de Neubourg et à celle de Hohenlinden, fut récompensée par un sabre d'honneur. Devenu général de brigade après la campagne d'Austerlitz, il se distingua sur la Passarge, à l'affaire de Gudstadt et au combat d’Heilsberg, où il sut, avec sa brigade , résister à des forces triples. En 1809, le général Pajol commandait les avant-postes sur la frontière de Bohème; il y fut attaqué deux heures après avoir recu la déclaration de guerre de l'Autriche. Par sa ténacité, par l’habileté de ses manœuvres, il ralentit la marche de l’ennemi, et donna le temps au maréchal Davout de réunir son corps d'armée. Les services qu’il rendit dans cette circonstance très-critique et la part qu’il prit au succès de la bataille d’Eckmühl, lui valurent la décoration de commandeur de la Légion-d’Honneur et la réputation d’un des plus habiles généraux d'avant-garde, Il ne fit que l’affermir et l’accroître par sa poursuite des Autrichiens après Ratisbonne, et par sa conduite à Wagram, où il se trouva aux prises, à l'extrême droite , avec toute la cavalerie de l’archiduc Jean. C’est là qu’au milieu d’une mêlée devenue générale, n’ayant plus à sa disposition que le 11° régiment de chasseurs pour dernier échelon de réserve, le gé-