Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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pas impossible on plus coûteux par des précautions excessives on par des mesures inutiles ou impratieables.

Ai-je besoin d’insister, en finissant, sur l'immense avantage que procurera mon amendement, en faisant disparaître de la loi, de l’usage, de l’armée, lemot de remplacant, que-d’injustes préventions ont entouré d'une déconsidération si peu méritée, et en substituant à cette dénomination, devenue fausse et abusive par le sens qui s’y rattache, et non moins dangereuse par les doutes qu’elle fait naître sur la bonne composition de notre armée; en lui substituant, dis-je, la dénomination de soldat cautionné, qui ne blesse personne, qui n’indique pas même la substitution des personnes, et qui efface toute distinction défavorable aux soldats ne servant pas pour leur compte.

Il y a done tout à gagner dans la voie où je propose à la chambre et au Gouvernement d'entrer ; aussi je les supplie d'admettre un mode de remplacement d’une facile exécution, et qui offre toutes les garanties qu'il est du devoir de l’État d'assurer à ceux qui le servent et à ceux qu’il administre.

M. le ministre de la guerre. L’honorable général à fait un tel éloge des remplaçants qui sont admis dans l’armée, que je dois, en confirmant pour un très-grand nombre ce qu'il a dit en leur faveur, faire connaître cependant à la chambre de quelle manière ils se conduisent.

D'abord je ferai observer à la chambre que les remplacanls sont dans la proportion du tiers avec l'effectif général de l’armée : qu’on ne l’oublie pas.

Muintenant les remplaçants envoient dans les compagnies de discipline environ 49 sur °/,, tandis que les engagés volontaires n’en auraient que 37, et les appelés 14.

Voilà pour la discipline.