Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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Ceite réflexion suflirait seule pour justifier ma proposition, qui tend à effacer le mot, lequel a tous les inconvénients, mais en conservant la chose qui n’en a aucun, J'ai donc pu, sans tomber en contradiction avec moi-même, conserver le mot remplacement et me servir du mot remplacé dans mes amendements, tout en proscrivant le mot de remplacanit.

( Séance du 10 juin ).

M. ze GÉNÉRAL CugiEres : Je regrette beaucoup de prolonger cette discussion. Je conserve peu d’espoir de faire triompher ma proposition dans l’opinion de la commission dont vous venez d'entendre le rapporteur. Je désire cependant que la chambre me permette d’ajouter, trèssuccinctement, quelques mots, et de répondre à ce que M. le rapporteur vient d'avancer.

Dans ce sièele où fourmillent tant d’inventions, que Île succès est loin de justifier toutes, je conçois qu’on soit en garde contre les inventeurs, je conçois que les administrations publiques soient disposées à les repousser ; car les systèmes nouveaux ont le grand inconvénient de troubler ce qui existe : le plus souvent, l'expérience qu’on en fait ne sert qu’à justifier cet adage de la sagesse de nos pères : Le mieux ést l'ennemi du bien.

Veuillez remarquer, d’abord, que la matière est entièrement neuve, et que mes amendements ne dérangeraient rien, puisqu'il n’y a encore rien d’expérimenté; ma proposition n’a pas la hardiesse d’aspirer au mieux, elle tend au bien tout simplement, ce bien que vous désirez dans l'intérêt des familles et dans celui de l’armée, et qui ont l’un et l’autre tant de prix à vos yeux; le projet en discussion les relègue dans les limbes d’un réglement d’administration publique à intervenir; moi je vous propose