Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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malheur pour l’armée et pour les remplaçants eux-mêmes.

L’intention du gouvernement est de moraliser les remplacçants. Le gouvernement a compris, M. le maréchal Va compris le premier, qu'il n’y avait qu'une chose à faire, c'était de retirer de leurs mains le prix du remplacement dont ils avaient conservé la libredisposition, et dont beaucoup d’entre eux abusaient. Tout le monde sait que c’est l’argent dont ils peuvent disposer qui entraîne au désordre les hommes de tout âge que l’éducation n’a pas préparés à la sagesse et à la modération.

Eh bien, à cette pensée du gouvernement, à son intention de moraliser les remplaçants, je me suis associé plus que personne ; seulement je pensais et je crois encore que le projet de loi , tel que je l’ai rectifié, tel que je l’ai expliqué, irait plus tôtet plus droit au but,

Je n’ajoute rien, parce que je ne veux pas prolonger celte diseussion, et que d’ailleurs je regarde comme un grand avabtage d’avoir appelé l'attention de la chambre sur la situation des remplaçants et sur celle des familles qui les fournissent et qui vous supplient de réhabiliter leurs enfants envers eux-mêmes et aux yeux de l’armée.

Je le répète, il y a là un grand intérét; car les remplaçants sont nombreux dans nos rangs , et il importe qu’on ne puisse pas croire, à l’intérieur ni au dehors, que la présence d’un grand nombre de remplaçants pourrait rendre notre armée moins bonne, (Très-bien ! très bien!)

M. le général Cubières. Par mon amendement (1) je

(1) «La durée du service des jeunes soldats appetés sera de neuf ans, qui compteront du 1*r janvier de l'année dans laquelle ils auront été inscrits sur les registres matricules des corps de l’armée.