Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

re

40,000 combattants de plus ou de moins ne font rien à l’affaire : entre ce plus et ce moins il y a de quoi gagner plusieurs batailles; avec les forces que cette différence constitue, les funérailles de Leipsick, de Craone, de MontSaint-Jean, auraient pu se changer en triomphes.

L'histoire de nos revers parle plus haut que je ne pourrais le faire, elle ne vous laissera point oublier qu’il faut à la France 500,000 défenseurs en état de se mesurer avec l’ennemi et de se servir utilement des armes que la patrie leur confie.

Par quoi peuvent se régler les prévisions de l'avenir, si ce n’est par les enseignements du passé ?

Qu’en nombre et en qualité l’armée soit donc tout ce. qu’elle doit être.

En prescrivant six ans de service sous les drapeaux, la loi aura créé un nombre suffisant de bons soldats, et en ne les libérant définitivement que trois ans plus tard, elle constituera une population militaire sous la main du gouvernement et toujours prête à doubler l’armée active.

L’amendement stipule un maximum de six ans pour la

» . 5 5, . , présence sous le drapeau; si l’on s’étonnait qu'une telle disposition ait été introduite dans la loi et que le Gouvernement ne reslät pas maîlre de déterminer , selon les circonstances et Les besoins du service, le temps à passer sous le drapeau , je répondrais que si tant de projets de loi ont

peat, | q Pro]

échoué dans les chambres ; que si ces projets ont fait naître des doutes et des défiances ; que si leurs dispositions ont semblé sacrifier les populations à des intérêts militaires irop exigeants, ce fut uniquement parce que le temps de

J Fate sUiwrss: pi . & présence sous le drapeau était laissé à l’arbitraire et confondu avee le service dans la réserve; el j’ajouterais que