Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

raisonnements pour faire disparaître où du moins pour réduire à sa juste valeur la prétendue surcharge dont on voudrait faire un épouvantail contre toute tendance à l’aeeroissement de la durée du service.

D’après les calculs que nous avons soumis à la chambre, il y a nécessité de conserver les hommes six ans sous les drapeaux, non seulement pour atteindre à l'effectif soldé qui serait jugé nécessaire, mais aussi pour en faire de vrais soldats , de bons soldats, pour que l’armée soit composée d'hommes suffisamment instruits, pour que le reénouvellement des cadres et des rangs suive un coùrs régulier qui mette la composition des corps de troupe à l’abri de toute perturbation pouvant altérer leur force morale,

À cette fin que L'État soit dispensé de solder en temps de paix les soldats qui seraient nécessaires pour grossir les effectifs, et qu'il est prudent de tenir en réserve pour le cas de guerre, il faut que la loi conserve au gouvernement, pour un certain temps, le droit de rappeler sous les drapeaux les honimes qui auraient fini leur temps de service. Or, trois contingents suffisent pour que la réserve devienne le complément de l’effectif soldé ; dès lors le temps de service dans la réserve doit être de trois ans.

Ainsi donc six ans de service sous les drapeaux répondent, 1° au chiffre que l'effectif doit atteindre; 2e à la bonne composition de l’armée, à l'instruction désirable dans les soldats et les sous-officiers; enfin , au renouvellement régulier, qui conserve la vigueur des corps de troupes. De plus, trois ans de service dans la réserve répondent à la formation d’une réserve instruite dans la preportion nécessaire pour portér l'effectif de l’armée à 500,000

coinbattants. Vous le voyez, messieurs, il y a là deux fixa-