Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

s Héhure.

Discours dans la discussion sur les fonds secrets (1). Séance du 6 mars 1845.

Messieurs,

En déposant la loi des fonds secrets, M. le ministre de l’intérieur vous a dit : « Le projet de loi que nous vous » 29 . , . , présentons a été, dans une autre enceinte, l’occasion d’un débat grave et décisif sur la politique générale du Gou-

vernement, et sur la situation du cabinet. »

Nous le savions, grave a été le débat ; mais décisif, pas assez selon nous, pas assez selon les partisans du ministère ; car, messieurs, vous connaissez tous l’inquiétude qu'ils ont éprouvée, qu'ils éprouvent encore. Par conséquent, dans leur opinion, le débat n’était pas aussi décisif que l’annonce M. le ministre de l’intérieur.

Et qu’on ne se hâte pas de traduire ma pensée en sarcasmes et en épigrammes; ce ne sont pas là les armes dont j'ai l’habitude de me servir, quand, par malheur, je ne partage pas l’opinion des dépositaires du pouvoir. Tout ce que j'ai à dire découlera des faits et des appréhensions qu'ils inspirent; je ne parlerai pas des personnes, je n’ai pas besoin d’ajouter qu’il n’est jamais dans mon intention de les attaquer ni de les dénigrer. ( Marques d’approbation. }

Je dis que pour le bien du pays, dont je ne sépare jamais les intérêts de ceux de la couronne ; je dis qu’en ce qui concerne le ministère, qui doit être, qui sait étrele lien entre

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(1) Extrait du #oniteur Universel du 7 mars 1845.