Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

— 125 plus particulièrement à l'idée, à la mesure qu’elle a donnée de ses forces et de ses ressources, en concevant el en effectuant l’œuvre gigantesque des défenses de sa capitale que les étrangers croyaient inexécutables, et qu'avec étonnement ils ont vues presque achevées en trois ans.

Certes la paix est le premier des biens ; elle mérite tous les sacrifices, excepté celui qu'un grand peuple n’a jamais fait,

Soyons donc en paix avec tout le monde, maisavanttout avec notre conscience, etavec les sentiments généreux qui animent la nation.

Les nuages qui s’amoncellent, comme le disait M. le ministre de l’intérieur , ne viendraient-ils pas des tendances du cabinet qui l’éloignent des vrais amis de la révolution de 1830 , de ces hommes qui l'ont aidé à vaincre l’anarchie, qui seront loujours les premiers à la combattre, parce que les premiers ils se jettent toujours au-devant des périls qui menacent la liberté?

La prospérité de l'intérieur appelée en témoignage par le ministère, est, selon nous, en premier lieu, le résultat de la paix, comme aussi de l'activité et de l'intelligence de la nation.

Il ne faut pas cependant y regarder de bien près pour reconnaître que cette prospérité serait beaucoup plus assurée si nos budgets étaient enfin mis en équilibre, si le gouvernement n’eût pas abdiqué son droit d'initiative dans la répartition des nouvelles voies de fer sur la surface du pays et dans le sens de ses plus grands intérêts ; si les affaires du pays dans lesquelles intervient l'administration étaient préparées avec plus de soin, dirigées avec plus d'entente ; si les projets de loi étaient mieux élaborés et prétaient moins aux amendements qui les dénaturent si souvent et finissent par en faire quelque chose qui n'est