Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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M. le général Cubières. Je demande la parole pour un ait personnel,

M. le marquis de Boissy, Je demande qu'on respecte l'ordre des inscriptions.

M. le chancelier. M. le général Cubières a demandé la parole pour un fait personnel, elle doit lui étre accordée.

I. le général Cubières. Messieurs ; M. le maréchal ministre de la guerre vient de s’occuper de moi sous deux poinis de vue.

M. le président du conseil. Vous vous êtes occupé de MOI auparavant.

M. le général Cubières. J’ai parlé du ministère, de la politique du ministère; je n’ai rien dit qui fût personnel à M. le maréchal, ni même qui s’adressât à son administration, Jamais M. le maréchal n’a trouvé le général Cubières, membre de la chambre des pairs et ancien minisire, opposé ou s’opposant aux mesures prises par le ministère de la guerre. J’aurais été en droit de le faire : n’étant pas de son avis, j'aurais pu venir combattre à cette tribune les propositions de M. le maréchal: je ne l'ai jamais fait. Je ne suis pas de ceux qui ont une si grande confiance dans leurs lumières; je n’ignore pas que si j'ai été deux fois ministre, ce fut, la première fois par hasard, Ja seconde parce que le roi a cru sans doute que, dans certaines circonstances, le dévouement pouvait tenir lieu detalent. (Très bien! très bien! )

Je disais que M. le ministre venait de s’occuper de moi sous deux rapports: comme ancien ministre du 1° mars et comme membre de la chambre des pairs. Comme ministre du 1* mars, M. le maréchal a dit que tout le monde savait dans quel état j'avais laissé les affaires de la guerre. Cette expression contient un reproche que je repoussé; elle manque d’ailleurs d’exactitude. Il aurait pu dire qu’il