Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

ER à rendre cette ligne longtemps improductive. (Plusieurs voix. C'est vrai !)

Enfin l’on s'inquiète vivement à la seule idée que le Gouvernement serait disposé à retirer à la ligne de l’est l'appui indispensable pour une entreprise qui se rattache à la défense générale du royaume, plutôt qu'à des combinaisons lucratives l'appui indispensable de la loi de 1842. Et cependant, messieurs, vous le savez comme moi, les départements de l'Alsace et de la Lorraine forment le boulevard de la France, les populations de ces départements sont une armée toujours prête à nous défendre. Là, les poitrines font face aux invasions, et l’on refuserait et l’on chercherait à retarder dans l'est l'exécution d’une ligne de communication à grande viLesse, lorsqu'il est évident que cette grande ligne de l’est servira un jour à venir en aide à nos défenseurs, à leur donner la main, à doubler leurs forces au besoin, enfin à réunir en un seul faisceau cette formidable trinité de la défense du pays : Paris, Metz et Strasbourg ! Mais ce serait de l'injustice, mais ce serait de l’ingratitude, el j’aime à croire que le Gouvernement ne tardera pas à s’en disculper par des actes el non par des paroles. (Très-bien !)

Que la chambre me pardonne ceite digression à laquelle toutefois je crois devoir ajouter quelques mots qui me sont personnels. Je suis membre d’une association pour l'exploitation, dans les limites de la loi de 1842, d’un chemin de fer de Paris à Strasbourg, avec embranchement sur Reims et sur Metz. |

Cette entreprise à un intérêt militaire autant et plus que commercial ; c’est la seule qui ait ce caractère, c’est là seule qui intéresse à un haut degré la défense générale du royaume: elle sera utile aux départements qui ont porté Je fardeau de l'occupation militaire de 1815 à 1817, qui ont le plus souffert des invasions, qui, dans l'avenir, s’y trouveraient le plus exposés; elle sera avantageuse à une population guerrière, parñir

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