Entre slaves

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officiers russes furént rappelés et remplacèrent un assez grand nombre de Bulgares devenus suspects, surtout depuis que l'opposition libérale cherchait à recruter des partisans dans les rangs de la milice.

Officiers bulgares cassés et officiers rouméliotes en Service restaient en communion d'idées et enrelations journalières. Nombre d’entre eux éprouvaient déjà, comme leurs collègues de l’armée bulgare, un sentiment de jalousie inavouée à l'égard des cadres russes. Il semblait à ces jeunes officiers. pour la plupart

ignorants, que les quatre ou cinq années de présence

des officiers russes, tant en Bulgarie qu'en Roumélie, suffisaient pour donner à l'armée bulgare l'esprit militaire et la science. Ils acceplaient encore l'incorporation de quelques instructeurs russes, mais les cadres Subalternes se sentaient froissés maintenant de Voir, à leur place ou à côté d'eux, d’autres lieutenants. d’autres capitaines, qui leur bouchaïent l'avancement.

Tout cela ne se disait pas à haute voix. Les Russes, hier epcore libérateurs, n'étaient pas encore des intrus et des paroles, trop vives ou trop explicites sur leur compte, n’eussent pas rencontré beaucoup d’approbateurs, mais les germes de désaffection entre Rouméliotes et Russes étaient visibles.

Une autre cause de froissement existait dans la question du haut commandement de la milice. La Porte avait nommé, dans ces emplois supérieurs, des officiers étrangers à son service : des Allemands,