Entre slaves

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LA RÉGENCE DE STAMBOULOR 407 Ne ie

de la ville, député, Orochakof, ancien ministre de la Justice, ancien procureur général, un autre député Kouchlef, et un pauvre vieillard infirme nommé Kissimof.

D’autres encore, très nombreux, de moindre importance, étaient réunis en tas dans les autres parties de la prison.

L’exécuteur des volontés de la régence de Stambouloff était le fameux major Panitza, qui, plus tard, tomba, à son tour, victime de son ancien patron.

Dans la nuit du 3 au 4 mars, les prisonniers, couchés sur le sol et grelottant de froid, entendirent un grand bruit autour du bâtiment. La porte de la prison s’ouvrit avec fracas.

Des pas lourds retentirent dans la cour.

Bientôt, la porte de la pièce où étaient enfermés les prisonniers fut ouverte violemment. Un groupe d'hommes, officiers et soldats, dont quelques-uns portaient des lanternes, fit irruption.

— Où est-il, ce misérable Karavelof? cria une VOIX.

— Que veux-tu, Panitza? répondit celui-ci, car c'était en effet le major Panitza qui avait été chargé de l’instruction des prisonniers.

— Je vais te dire ce que je veux.

Et. aussitôt, l’ancien chef de bandes de brigands se tournant vers les gendarmes, leur intima l’ordre de s'emparer de Karavelof.