Entre slaves

108 ENTRE SLAVES

Celui-ci ne résista pas.

Horriblement pale, il s’écria :

— Tu viens minsulter et tu vas me martyriser}

Le groupe des bourreaux, composé du major Panitza, d'un sous-lieutenant aide de camp du commandant de place nommé Kitcheff, du sous-préfet Kostoff, de soldats et de gendarmes et d'un détenu, un tzigane, conduisit l’ancien ministre du prince Alexandre dans une pièce éloignée.

— Apportez de l'eau et deux fouets, dit Panitza à ses sbires.

— Couchez le prisonnier par terre et fouettez-le! Allons, Karavelof, déshabille-toi!

Puis il donna l'ordre imfàme.

Karavelof avait eu l'intuition de la torture que ses ennemis voulaient lui appliquer.

Il ramassa toute son énergie et se décida à lutter en désespéré, jusqu'à la mort, pour échapper à l’outrage. |

Soldats et gendarmes, voyant son attitude résolue, se jetèrent sur lui.

En un clin d'œil, il fut jeté à terre, poussant des rugissements de rage.

Maintenue par dix bras, la victime ne put résister. On lui enleya rapidement ses vêtements et deux gen darmes armés d'un fouet frappèrent Karavelof, qui couché à plat ventre, s'écriait :

— Tuez-moi! tuez-moi! mais ne me faites pas souffrir }