Entre slaves

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LE PRINCE KERDINAND DE COB'URG 215

développement de ses richesses par un contact plus grand avec l'Europe.

C'est sur un tel programme qu'il réglait, dans sa pensée, sa vie future de souverain.

Mais il ne l'était pas encore et dans les derniers

jours de Juillet 1887, il hésitait toujours.

Quand il eut accueilli provisoirement les premières ouvertures de Stoïlof, il se réserva quelque temps avant de douner une réponse définitive. |

Il employa ce délai à répandre très habilement dans les Cours et les Chancelleries le projet de sa candidature. Derrière la réserve diplomatique des gouvernements de la Triple alliance et de l'Angleterre, Ferdinand comprit qu'il pouvait sans crainte accepter la couronne. L'Europe ne donnerait pas son adhésion, la Russie, seule, protesterait, mais ne bougerail pas.

Les événements lui donnèrent raison. Et Ferdinand fut proclamé Prince de Bulgarie.

Le caractère du nouveau Prince se heurta de suite aux exigences aufocratiques de son ministre Stamboulof, chez lequel la possession du pouvoir développait, sans mesure, l’orgueil et la haine de tout ce qui ne pliait pas à ses volontés.

La Bulgarie, c'était lui.

Ferdinand essaya de lutter. Il eut des révoltes intimes, fréquentes qu'il sut réprimer. Le Prince avait