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encore dans ce pays une belle partie. S'ils ne disposaient pas de la force matérielle, comme les Autrichiens en Bosnie, comme les Anglais en Égypte, il leur restait à exploiter l'immense champ de sympathie reconnaissante du peuple bulgare pour leurs bienfaiteurs, sympathie qu'on ne rencontrait pour les protecteurs ni en Bosnie ni en Égypte; puis. les forces indigènes créées et dirigées par des officiers russes, alaient bien, comme levier d'influence, le régime du sabre établi par les Autrichiens ét par les Anglais dans les deux pays en question.

Mais il eût fallu développer les sentiments du peuple bulgare et se l’attacher à jamais en suivant une politique assez souple pour ne pas lui faire sentir le poids de la protection, assez franche pour ne pas admettre les intrigues de certains agents et généraux dans un but d'intérêts personnels et surtout une politique libre d’attaches mystiquement panslavistes, car c’est au nom des liens de famille qu'on se créait des tres de protection et il s’en suivait une confusion regrettable du sentiment religieux et du droit politique, confusion inévitable pour un esprit slave.

Les Russes dirent donc à leurs frères du Sud : « Vous êtes dénués de tout. Vous n'avez ni ar» mée, ni administration. Nous allons vous créer » l’une et l’autre et vous resterez nos frères, nos

alliés. »

C’était parfait en principe, mais en pratique il en

autrement, et mal engagés, dès l’origine, les