Entre slaves

56 & ENTRE SLAVES

raux et ces agents que l’on envoyait en Bulgarie pour administrer et conseiller?

Les uns, des grands seigneurs, les autres pour le moins de simples propriétaires nobles, mais tous habitués dès leur enfance à ne voir autour d'eux, dans leurs châteaux, sur leurs terres, que lhumble fonctionnaire, courbé sous leurs ordres ou le serf, encore plus humble, encore plus courbé.

Avaient-ils, ces ministres et ces conseillers improvisés, conscience d’un autre état social chez un peuple slave? Du jour au lendemain cependant, les xoici jetés au milieu des complications parlementaires. des luttes de parti. Comment ne se seraient-ils pas irrités des résistances, des oppositions dont ils ne saisissaient certainement ni le sens ni la raison d'être? Com ment, eux, maitres, seigneurs, se fussent-ils habitués facilement à considérer ces modestes bourgeois où ces demi-paysans Bulgares. d'aspect et d'idées démocratiques, comme des égaux, qu'ils devaient, s'ils restaient dans leurs rôles, traiter en collègues et non en inférieurs?

On voit ainsi quels conflits durent s'élever dans leur vie commune et l'on a l'explication, en partie, des changements de personnes qui sienalèrent le règne du prince Alexandre.

Autre cause importante de troubles dans les rela= tions politiques russo-bulgares : divergence de vues, contradictions d'opinions entre les mimstres russes EE leurs compatriotes les agents diplomatiques: